Opération pour quoi, pour qui ?
Chaque année, en France, 44 000 actes de chirurgie de l’obésité (également appelée chirurgie bariatrique) sont recensés. Cette chirurgie ne peut être envisagée qu’après échec d’un traitement médical bien conduit pendant six à douze mois.
Qu’est-ce que la chirurgie de l’obésité ?
La chirurgie de l’obésité vise à améliorer l’état de santé du patient obèse par le biais d’une perte de poids durable, associée à une prise en charge nutritionnelle à vie.
Selon l’âge, l’état de santé du patient et le type d’obésité, la technique utilisée varie. On distingue deux principaux types de techniques chirurgicales :
– les techniques dites « restrictives » pures, diminuant le volume de l’estomac et ralentissant ainsi le passage des aliments, sans perturber, pour autant, l’absorption des aliments (anneau gastrique, sleeve gastrectomie) ;
– les techniques dites mixtes (bypass en Y, par exemple) : à la fois restrictives et « malabsorptives » (entraînant une diminution de la quantité des nutriments absorbés et, donc, une perte de poids plus importante).
À qui s’adresse ce type d’intervention ?
• La chirurgie bariatrique cible, en priorité :
– les adultes (plus de 18 ans) présentant une obésité importante dont l’indice de masse corporelle ou IMC (calculé en divisant le poids par la taille au carré) est supérieur à 40 kg/m² ;
– ou les adultes ayant une obésité sévère dont l’IMC est supérieur à 35 kg/m² et présentant au moins une autre maladie – diabète de type 2, hypertension artérielle, syndrome d’apnées du sommeil, troubles respiratoires sévères… – susceptible d’être améliorée par ce type de chirurgie.
• Dans tous les cas, la chirurgie de l’obésité ne peut être envisagée qu’après échec d’un traitement médical bien conduit – mené par une équipe pluridisciplinaire (médecin généraliste, nutritionniste, diététicien, psychothérapeute ou psychiatre...) – pendant six à douze mois. Ce traitement doit avoir impliqué des changements en matière de diététique, d’activité physique et, éventuellement, une prise en charge psychologique.
La situation d’échec correspond à l’absence de perte de poids suffisante ou à l’absence de maintien de la perte de poids malgré la prise en charge médicale.
Avant une chirurgie de l’obésité, le patient doit être bien informé et avoir accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme.
En quoi consiste l’évaluation médicale préalable ?
Avant l’opération, une évaluation médico-chirurgicale est réalisée par l’équipe médicale qui suit le patient. Elle comporte notamment :
– un bilan et une prise en charge des maladies associées (diabète, apnées du sommeil...) ;
– une évaluation de son comportement alimentaire et la prise en charge d’un éventuel trouble du comportement alimentaire ;
– un bilan nutritionnel, vitaminique et une correction des déficits éventuels (carences nutritionnelles) ;
– une évaluation des capacités de mastication ;
– une endoscopie pour explorer l’œsophage, l’estomac et le duodénum ;
– la recherche d’Helicobacter pylori, responsable d’ulcère de l’estomac.
Enfin, l’évaluation psychologique ou psychiatrique, à la recherche de contre-indications, est indispensable pour tous les patients candidats à la chirurgie bariatrique.
Quelle information doit être délivrée avant la chirurgie ?
Avant l’intervention, l’équipe médicale qui suit le patient doit expliquer les mécanismes, bénéfices, risques et limites de la chirurgie bariatrique sélectionnée : anneau gastrique ajustable ou sleeve gastrectomie, par exemple. Car le patient candidat à l’opération doit comprendre les raisons pour lesquelles une modification du comportement alimentaire et du mode de vie (activité physique régulière) – avant et après l’intervention – est nécessaire. L’équipe médicale doit également l’informer sur la nécessité d’un suivi médico-chirurgical à vie et sur la possibilité de recourir à la chirurgie réparatrice après la chirurgie bariatrique.
Même si la chirurgie est efficace, l’échec sur le long terme est possible. Il est indispensable aussi que le patient sache quel sera le correspondant médical ou chirurgical qui assurera son suivi après la chirurgie.
Y a-t-il des contre-indications à la chirurgie bariatrique ?
La chirurgie bariatrique est contre-indiquée en cas :
– de troubles mentaux sévères ;
– de troubles sévères et non stabilisés du comportement alimentaire ;
– d’une incapacité prévisible du patient à participer à un suivi médical prolongé ;
– de dépendance à l’alcool et aux substances psychoactives licites et illicites ;
– d’absence de prise en charge médicale préalable identifiée ;
– de maladies mettant en jeu le pronostic vital à court et moyen terme.
En cas de contre-indication à l’anesthésie générale, cette chirurgie ne pourra pas non plus être pratiquée. Certaines de ces contre-indications peuvent n’être que temporaires. La possibilité d’une chirurgie de l’obésité doit pouvoir être réévaluée après la prise en charge et la correction de ces contre-indications.
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Chaque année, en France, 44 000 actes de chirurgie de l’obésité (également appelée chirurgie bariatrique) sont recensés. Cette chirurgie ne peut être envisagée qu’après échec d’un traitement médical bien conduit pendant six à douze mois.